Circa 1950

France

Magistrale robe de cocktail ou de dîner en dentelle noire de Calais dite de Chantilly et datant de la fin des années 1940, inspirée de la période du New-look de Christian Dior en France. Robe à coupe redingote, manches kimono trois-quarts à revers relevés aux coudes, col à pans rabattus s'ouvrant sur une taille cintrée et agrafée à la taille. Jupe "en corolle" à pans coniques se déployant sur plus de 180°. La structure en tulle rigide est doublée sur le dessus d'une dentelle noire de Calais dont les motifs rappellent le goût impérial du Second Empire français. Griffe tissée en soie crème à lettrage noir indiquant sobrement Germaine Lecomte. Pas de défaut à noter. Sous robe à prévoir. Très bon état de couleur et de conservation.

Dimensions: Equivalent taille 38-39 France. Hauteur 121 cm,  Epaules 38 cm, Manches 32 cm, Poitrine 91 cm, Taille 70 cm, Hanches 120 cm, circonférence bas de jupe 381 cm.

Germaine Lecomte (1889-1966) est membre de la Chambre Syndicale de la Haute Couture française, moins connue que ses concurrents de l'époque tel que Nina Ricci, Patou, Chanel, Vionnet ou Schiaparelli. Malgré la crise des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale, sa réputation traverse l’Atlantique et ses créations sont admirées lors des défilés. La maison Germaine Lecomte rivalise avec les plus grandes maisons de cette période. En 1942, elle s'établit au 9 de l'avenue Matignon à Paris. « Sculptrice » de la mode, elle a habillé autant les femmes de la haute bourgeoisie et de la noblesse que les stars du cinéma, durant ces périodes d'années folles et d’occupation. Après la seconde guerre mondiale, elle renouera ses relations commerciales dans toute l’Europe, avec les États-Unis, l’Amérique latine, l’Égypte, le Liban… et crée une filiale à Lausanne en Suisse. Elle travaillera pour de nombreuses célébrités de l’époque, pour le cinéma, pour les cours de toute l’Europe et à la couture, elle adjoint les parfums : « amour sorcier », « soir de fête ». Avec son compagnon, le peintre René Durey (1890-1959), elle est au cœur de la vie artistique et mondaine du tout-Paris, et également présente au festival de Cannes en 1947. La maison de couture Germaine Lecomte ferme ses portes en 1957.